Vaccination HPV
Vaccination HPV, le bouclier contre les cancers liés aux papillomavirus
Protéger l’avenir : la vaccination HPV, une étape cruciale pour la santé de nos enfants. Découvrez l’importance de la vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) et son rôle clé dans la prévention des cancers.
Qu'est-ce que le HPV ?
Les papillomavirus humains (HPV) sont des virus très courants qui touchent environ 80 % des hommes et des femmes au cours de leur vie. Il existe environ 200 génotypes différents d’HPV. Certains se transmettent par contact avec la peau, d’autres par voie sexuelle.
L’infection par HPV peut passer totalement inaperçue ou provoquer des verrues génitales (condylomes acuminés) pour certains types (6 et 11). La plupart du temps, le corps élimine le virus naturellement (dans 90 % des cas). Cependant, pour certains types (16, 18, 31, 33, 35), l’infection peut persister et évoluer vers un cancer.
Bien que la plupart des infections à HPV disparaissent d’elles-mêmes, certaines peuvent entraîner des maladies graves, comme des cancers. Les cancers causés par HPV peuvent affecter le col de l’utérus (100 % des cas), le vagin (75 %), la vulve (70 %), l’anus (90 %), le pénis (60 %) et l’oropharynx (amygdales et cavité buccale, en augmentation depuis les années 1970). Ces cancers touchent aussi bien les hommes que les femmes (les hommes représentent 25 % des cas).
La vaccination contre les HPV est donc essentielle pour prévenir ces cancers et protéger la santé publique.
La Vaccination HPV : une protection efficace et accessible
La vaccination contre le HPV est recommandée par la Haute Autorité de Santé dès l’âge de 11 ans pour les filles et les garçons, offrant une protection presque totale contre les types de HPV les plus dangereux. Le vaccin actuellement utilisé, Gardasil 9®, cible 9 types de HPV, couvrant ceux souvent liés aux cancers (oncogènes) (7) et aux verrues génitales (condylomes) (2).
Pour une efficacité optimale, il faut réaliser deux injections espacées de 6 à 13 mois pour les jeunes de 11 à 14 ans révolus, garçons et filles.
Depuis le 1er juin 2024, ces 2 doses de vaccins sont prises en charge à 100% par l’Institut du Cancer de Polynésie française via un financement du Fonds de prévention sanitaire et social (FPSS). Les vaccins sont délivrés, sur prescription médicale, dans les pharmacies d’officine ayant signé une convention avec l’ICPF (actuellement 37 pharmacies sur les 45 recensées en Polynésie française). Pour les adolescents de 15 à 19 ans, trois injections à 0, 1 mois et 6 mois sont nécessaires mais les doses ne sont actuellement pas prises en charge.
Cette vaccination peut être réalisée en même temps que d’autres vaccins, ce qui facilite le respect du calendrier vaccinal.
Pourquoi se faire vacciner ?
- Se faire vacciner permet d’éviter les infections HPV, de protéger sa santé et celle des autres, et de prévenir certains cancers.
- Les vaccins sur prescription médicale sont entièrement pris en charge par l’Institut du Cancer de Polynésie française pour les filles et garçons de 11 à 14 ans révolus.
- Le vaccin contre le HPV est utilisé avec succès depuis 2007 dans le monde entier, offrant des années de recul sur son efficacité et sa sécurité.
LA VACCINATION ANTI-HPV, UN BOUCLIER CONTRE LES CANCERS
FAQ
Vous avez des questions ?
Oui, le vaccin HPV est sûr et bien toléré. Les effets secondaires sont généralement légers et temporaires, similaires à ceux observés avec d’autres vaccins. (6 millions de doses en France , plus de 300 millions dans le monde et excellent profil de sécurité).
Il s’agit de l’infection sexuellement transmissible (IST) la plus fréquente.
Ce virus se transmet par contact cutané direct, le plus souvent lors de rapports sexuels, avec ou sans pénétration. Près de 80 % des personnes seront infectées par le virus HPV au cours de leur vie. La plupart des infections ont lieu lors des premiers rapports sexuels. Dans environ 90 % des cas, le virus HPV aura disparu dans les 2 ans, et l’infection sera sans conséquence.
En cas d’infection à HPV, vous pouvez continuer à avoir des rapports sexuels. L’infection à HPV est très fréquente et le plus souvent transitoire. La plupart du temps, le système immunitaire permet d’éliminer spontanément ces virus et les infections sont sans conséquence.
Dans environ 90 % des cas, l’infection à HPV disparaît spontanément dans les 2 ans. Chez certaines femmes, une infection à HPV peut persister plus longtemps. Les anomalies des cellules du col de l’utérus provoquées par le virus peuvent alors évoluer en lésions précancéreuses. Si les lésions précancéreuses ne sont pas traitées, elles peuvent, à leur tour, évoluer en cancer. L’évolution est lente entre l’infection à HPV, l’apparition de lésions précancéreuses, et celle d’un cancer. Les délais sont de 10 à 20 ans entre infection et cancer.
Toute femme ayant eu des rapports sexuels avec un homme ou avec une femme, avec ou sans pénétration, même avec un seul partenaire, peut avoir été infectée par le virus HPV. Si vous êtes dans ce cas, vous êtes potentiellement exposée à un risque de cancer du col de l’utérus.
Docuthèque
Pour aller plus loin
Cancer du col de l'utérus
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