Le vendredi 28 mars 2025, la commune de Arue et l’Institut du Cancer de Polynésie française (ICPF) ont lancé le tout premier Tarona Tere organisé en dehors de la campagne Octobre Rose. Cette première opération de dépistage marque le début d’une nouvelle dynamique qui s’inscrit sur le long terme.
Huit femmes de plus de 50 ans, issues des quartiers de la commune, ont participé à cette matinée de dépistage. Pour quatre d’entre elles, il s’agissait de leur toute première mammographie. Grâce à l’ambiance conviviale, au soutien du groupe et à l’accompagnement d’un médecin, chacune a pu vivre ce moment avec sérénité.
Dans cette version pérenne du dispositif, la commune joue un rôle central : elle identifie et recrute les participantes au sein des quartiers, puis assure l’organisation du transport vers le cabinet de radiologie. Ce travail de terrain, mené au plus près des habitantes, permet de lever des freins concrets à l’accès au dépistage.
Le programme prévoit, chaque dernier vendredi du mois jusqu’en octobre, l’accompagnement de huit nouvelles femmes. Au total, 64 femmes de Arue pourront ainsi bénéficier d’une mammographie prise en charge à 100% dans le cadre du dépistage, dans des conditions facilitantes.
Au-delà de l’examen médical, cette première matinée a été l’occasion de vivre un moment de partage et de bien-être. Les participantes ont notamment profité d’un massage avant leur passage chez le radiologue, ajoutant une dimension de détente à cette démarche de prévention.
Toutes les mammographies réalisées ce jour-là ont donné des résultats normaux. Ce premier rendez-vous a aussi permis de rappeler l’importance d’un suivi régulier : la mammographie est recommandée tous les deux ans entre 50 et 74 ans, elle peut être normale et ainsi rassurer les femmes qui l’ont faite. En cas d’anomalies à l’examen, le médecin radiologue réalisera une biopsie (un prélèvement de tissu) au niveau du sein pour savoir il s’agit d’un cancer ou non.
Il est primordial de détecter un cancer à un stade précoce car cela augmente considérablement les chances de guérison (9 cancers du sein sur 10 peuvent guérir).
Cette première opération témoigne déjà de l’impact concret du dispositif : Plus de la moitié des participantes n’étaient plus dans le parcours de dépistage, et ont pu y être réintégrées grâce à cette action de terrain, collective et coordonnée. Toutes ont exprimé leur satisfaction et leur volonté de recommander le programme autour d’elles.
